Les Palmes d’Or de Cannes

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Palmes d'ORRécompense ultime pour un film, encore mieux qu’un Ours d’Or ou un Lion d’Or, les Palmes d’Or de Cannes sont une véritable consécration pour celui qui l’obtient. Nombreux la désirent ardemment, certains ont fait l’exploit de l’obtenir deux fois comme ce fut le cas pour F.F. Coppola. L’équipe de MagCinéma a regardé quelques Palmes d’Or et va vous donner son avis.

Quelles sont les Palmes d’Or qui valent le coup et celles dont on se serait bien passées ?

Les Palmes d’Or dument méritées

La vie d’Adèle n’était peut-être pas le meilleur film de la sélection 2013 cependant cette œuvre française est absolument exceptionnelle. Comédiennes étonnantes, récit émouvant, cette hymne aux allures de film gay est en fait bien plus que ça : une véritable fable sur le sortir de l’adolescence, l’amour et la découverte de soi.

Dancer in the Dark, également primé d’une Palme interprétation pour son actrice : Bjork, revisite complètement la comédie musicale et offre un film aussi triste que brillant. Intrigue réussie, personnages torturés, propos fatalistes, caméra innovante et fin tragique : tous les ingrédients nous plaisent.

Taxi Driver est porté par le sublime Robert De Niro changeant du tout au tout pour ce film faisant un portrait de New-York pessimiste et sombre. On suit le quotidien d’un héros s’imprégnant et réagissaient face à l’environnement noir qui l’entoure. Rebondissements de situations au rendez-vous !

Les Palmes d’Or pas mal

Pulp Fiction a beau être un très bon film, Quentin Tarantino nous a habitués à mieux. On s’amuse face à ces rencontres improbables de personnages hauts en couleurs, à la gâchette facile, enchaînant les plaisanteries entre deux coups de feu. Un film survolté !
A

pocalypse Now est certainement un des meilleurs films de Francis Ford Coppola. Tout y est vu en grand, trop grand même 3h20 de film ça en devient presque imbuvable et la superbe mise en scène ne peut sauver un scénario assez mal rythmé.

Adieu ma concubine et Winter Sleep souffrent de la même maladie. Leur longueur (plus de 3h chacun) épuise le spectateur pourtant captivé par des acteurs de haut niveau, des décors et paysages exceptionnels. Le premier brille en plus par sa fresque de l’histoire chinoise (un peu confuse), le second par l’essence de ses dialogues (hélas trop dense).

Elephant étonne par sa façon de raconter son film. On revit les scènes encore et encore mais vues par différentes caméra dévoilant ainsi une nouvelle partie de l’intrigue. Le casting amateur convainc, le scénario beaucoup moins, trop simple et lisse, laissant le spectateur sans réponses.

Sexe, mensonges et vidéos possède un superbe casting de même qu’une mise en scène proposant un suspens crescendo. Cependant quel est le vrai but de tous ce déballage de sexualité, de fantasmes ? On ne sait et à vrai on s’y intéresse peu, comme quoi érotisme n’est pas synonyme de passion.

Les Palmes d’Or mauvaises tout simplement

MASH présente une vision humoristique des équipes médicales pendant la guerre de Corée. Coincés entre opérations chirurgicales et fantasmes libidineux des soldats, le spectateur ne prend pas son pied. La pellicule grisâtre n’aide pas non plus à rendre ce propos plus intéressant. Un sujet lourd vu d’un œil léger manquant hélas de précision.

Amour raconte l’histoire de vieux. Réalisé par le respecté mais très vieux Michael Haneke (73 ans), le cinéaste oublie que le spectateur n’est pas forcément gérontophile et qu’en outre le destin pseudo-tragique (mais en fait très banal) de ce couple de ridés emmerde tout le monde et qu’on attend qu’une chose : leur mort !

The Tree of Life est un film désolant. Ouvrez le répertoire de fond d’écrans d’un Mac, observez les beaux paysages. Au moins on vous aura épargné la morale chrétienne, les grimaces de Sean Penn et tous les dialogues vides de sens que le fil propose. Un ennui complet remplis de beaux clichés et de mauvaises paroles saintes.

Paris, Texas / La Dolce Vita : Y a-t-il un sens à voir la seconde moitié de ces films qui nous ont endormi profondément pendant leur première partie ? Si oui, prévoyez le café, sinon, retournez-vous coucher !

La grande question reste : « Qu’avait bu le jury avant de décerner ces Palmes d’Or incompréhensibles ? »